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pents de terre en cet endroit, sous diverses conditions, et principalement à la charge d’y bâtir.

Rue Beurière. Elle aboutit à la rue du Four et à celle du Vieux-Colombier. On l’appeloit, dans le dix-septième siècle, de la Petite-Corne, parce qu’elle étoit parallèle à la rue Neuve-Guillemin, nommée alors rue de la Corne. Jaillot croit la reconnoître dans le procès-verbal de 1636, sous le nom de petite rue Cassette.

Rue de Bissi. On appelle ainsi la principale entrée du marché Saint-Germain du côté de la rue du Four ; elle doit ce nom au cardinal de Bissi, alors abbé de Saint-Germain, par les ordres duquel le marché avoit été construit[1].

Rue des Boucheries. Elle commence au carrefour des rue des Fossés-Saint-Germain, des Cordeliers et de Condé, et finit à celui que forment les rues de Buci, du Four et de Sainte-Marguerite. On l’a souvent nommée la grant rue Saint-Germain ; et sa dernière dénomination lui vient de la boucherie que l’abbaye Saint-Germain y avoit établie. Cette boucherie y existoit de temps immémorial, quoique le commissaire Delamare n’en place l’origine qu’en 1370[2] ; en effet, plusieurs actes du deuxième siècle en font mention, ainsi que de la maison des Trois-Étaux, située près le Pilori. La population du faubourg Saint-Germain s’étant augmentée depuis la construction

  1. Voyez, p. 352. Elle se nomme maintenant rue Montfaucon.
  2. Traité de Police, t. 2, p. 1208 et 1215.