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préau de la foire saint-germain.


Cet endroit, dans lequel se tient encore aujourd’hui le marché du faubourg Saint-Germain, étoit autrefois plus vaste qu’il n’est aujourd’hui : on y vendoit alors des bestiaux, ainsi que dans l’espace compris entre les rues de Tournon et Garancière. Ce dernier emplacement s’appeloit le Pré-Crotté ou le Champ de la Foire. Quant au Préau, son nom lui venoit du terrain même sur lequel il avoit été formé. En 1500, ce terrain étoit couvert d’herbes, et fut affermé à

    appartenoit à l’archevêque et au chapitre de la cathédrale, ne durait qu’un jour, et se tenoit le mardi-saint.

    La foire du Temple. Elle appartenoit au grand-prieur de France, et s’ouvroit dans l’enclos du Temple le jour de saint Simon et saint Jude. On y vendoit principalement de la mercerie, des manchons, des fourrures, beaucoup de néfles, etc., etc.

    La foire Saint-Ovide. Établie d’abord sur la place Vendôme, elle fut transférée, en 1771, sur la place Louis XV. Toutes les boutiques, disposées sur un plan circulaire, y étoient accompagnées d’une galerie qui tournoit autour, et sous laquelle on se promenoit à l’abri. Elle duroit un mois entier, et attiroit un grand concours de monde, tant par le nombre et la variété de ses boutiques que par les spectacles forains qui venoient de toutes parts s’y établir.

    La foire Saint-Clair. Elle se tenoit, le jour de la fête de ce saint, devant l’abbaye Saint-Victor, et duroit huit jours. Les marchands y occupoient la rue Saint-Victor jusqu’au jardin des Plantes, celle des Fossés et toute la place de la Pitié.

    Du reste, il se tenoit une foire devant chaque église, le jour de la fête de son patron, laquelle duroit plus ou moins long-temps, comme la foire des Prémontrés de la Croix-Rouge, etc.