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Port-Royal-des-Champs ; quelques unes même furent dispersées en divers couvents, ce qui dura jusqu’à la paix de Clément IX, arrivée en 1669. Alors un arrêt du conseil sépara les deux maisons de Port-Royal en deux titres d’abbayes indépendantes l’une de l’autre. Celle de Paris fut déclarée de nomination royale et perpétuelle, et l’autre, élective et triennale. On partagea en même temps tous les biens, dont les deux tiers furent attribués à Port-Royal-des-Champs.

Cette dernière maison a subsisté jusqu’en 1709, qu’en conséquence d’une bulle de Clément XI, M. le cardinal de Noailles, archevêque de Paris, supprima le titre de cette abbaye et en réunit les biens à celle de Paris. Les religieuses furent dispersées dans divers monastères, et l’on détruisit leur couvent, en vertu d’un arrêt du conseil donné dans la même année[1].

L’église élevée sur les dessins de Le Pautre, architecte célèbre, passoit autrefois pour un chef-d’œuvre d’architecture[2].

  1. Voyez p. 180.
  2. Elle existe encore, ainsi que la maison qui sert maintenant d’hospices pour les pauvres femmes en couche. C’est un ouvrage bien médiocre. (Voyez pl. 188.)