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conçu que la disposition des deux pavillons, de la coupole qui s’élève au-dessus de la porte, et l’accord qui règne entre ces trois masses pyramidales ; rien de plus heureux que cette idée de les lier ensemble par deux terrasses, et jamais rapports d’ordonnance n’ont présenté un ensemble plus harmonieux. Dans le principe, les corps de bâtiment qui forment ces terrasses étoient pleins, c’est-à-dire qu’entre les pilastres accouplés de l’ordonnance, régnoit un mur massif, coupé de bossages dans le goût général de l’édifice. Ce plein présentoit sans doute à l’œil un repos toujours favorable à l’architecture ; cependant on ne sauroit dire qu’en ouvrant ce mur et en perçant ces massifs d’arcades, en tout point semblables à celles de la cour, le palais y ait perdu. Ces arcades s’accordent bien avec le reste de l’ordonnance, introduisent de la légèreté dans l’ensemble, et peuvent même, à quelques égards, passer pour une amélioration.

Nous le répétons, toute l’ordonnance des élévations de ce palais est conçue dans le système le plus régulier. Il n’y a point de partie qui ne corresponde avec exactitude à une autre. Quant à la décoration, au rez-de-chaussée, tant en dehors qu’en dedans il règne, sur toute la surface, un ordre prétendu toscan, ajusté par colonnes ou pilastres accouplés, produisant des ressauts dans tous les trumeaux. Les vides forment des