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agréable. La terrasse a été, depuis peu, supprimée, pour donner aux voitures la facilité d’approcher du palais.

Du côté du jardin, il semble que le plan du monument eût été plus heureux sans cette addition de deux énormes pavillons, qui, avec le corps du milieu, doublent, dans cette partie, l’épaisseur du bâtiment, et donnent un aspect lourd et massif à son élévation[1]. On sait que ce genre de construction tire son origine des tours gothiques dont jadis étoient flanqués nos vieux châteaux. Le type s’en est conservé dans presque tous les édifices françois, et principalement dans les monuments du dix-septième siècle et du précédent ; mais si, de loin, l’aspect y gagne, il n’en est pas ainsi de près, surtout lorsqu’on veut faire un mélange de ces constructions avec les ordonnances grecques, qui demandent surtout de l’égalité dans les lignes et de la régularité dans les masses.

Toutefois ce défaut, quoique assez considérable, n’empêche pas que l’élévation générale de ce palais ne mérite beaucoup d’éloges ; et l’on n’en connoît aucun dont l’aspect soit à la fois plus symétrique et plus pittoresque. Ce double caractère est surtout remarquable dans la façade qui donne sur la rue de Tournon. Rien de mieux

1 Voyez pl. 184.