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Europe peu de monuments de ce genre qui réunissent plus de grandeur et un ensemble plus achevé. Le Bernin avouoit sincèrement qu’il n’en connoissoit point qui pût lui être préféré.

Son plan présente une dimension de soixante toises en longueur, et de cinquante sur les deux moindres côtés, qui sont ceux de la façade sur la rue de Tournon, et de la partie correspondante qui donne sur le jardin[1]. Ce plan, à la réserve du corps des bâtiments du jardin, forme un carré presque exact, dont toutes les parties se correspondent avec art et symétrie, avantage que l’on rencontre bien rarement dans les grands édifices.

La simplicité du plan répond à sa régularité. Il se compose d’une seule et vaste cour, environnée de portiques, et flanquée de quatre corps de bâtiments carrés qu’on appelle pavillons[2]. La seule irrégularité qu’on y remarque est causée par la saillie que produisent les deux pavillons du fond de la cour sur les ailes des portiques latéraux. Toutefois cette avance, qui annonce le corps principal du bâtiment, étoit autrefois motivée en ce qu’elle venoit à la rencontre d’une terrasse, pratiquée au devant de cette partie de l’édifice, et dont l’effet étoit très

1 Voyez pl. 183 et 184.

2 Voyez pl. 185.