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  • lors employés, et une érudition à la fois catholique

et protestante qui mettoit à l’aise les factieux, non seulement contre le pape, mais encore vis-à-vis de toute autre autorité. Ils eurent donc bientôt de nombreux partisans, surtout dans le parlement, où ce fut un vrai soulagement pour un grand nombre, de pouvoir combattre ce qu’ils appeloient la cour de Rome en toute sûreté de conscience. Mais ils attaquèrent en même temps la cour de France : car c’étoit ce parti des jansénistes parlementaires qui se rallioit au cardinal de Retz, et c’étoient encore les curés jansénistes de Paris qui lui avoient procuré l’influence qu’il exerça si long-temps sur la populace de Paris. Ce fut là ce qui rendit ces sectaires odieux et suspects au gouvernement ; et cette aversion qu’ils avoient inspirée sous la régence, Louis XIV la conserva contre eux par cet instinct de royauté qui ne l’abandonna jamais, et surtout dans ce qui le touchoit particulièrement. Il poursuivit donc de nouveau le jansénisme, déjà démasqué et condamné à Rome comme en France, dès le moment de son apparition ; et réconcilié avec le pape, ce monarque appela à son secours, et pour raffermir sa propre autorité, le souverain qu’il venoit d’outrager et dans son caractère et dans son autorité. C’étoit se montrer inconséquent ; mais la suite fera voir en ce genre bien d’autres inconséquences. Quoi qu’il en soit, les