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couvents ou d’en fonder de nouveaux. Ce fut dans cette intention qu’elles sollicitèrent de l’abbé de Saint-Germain la permission de s’établir dans l’étendue de sa juridiction, ce qu’il leur accorda en 1635. Elles obtinrent des lettres-patentes à cet effet, et soutenues des bienfaits de madame la duchesse d’Aiguillon, achetèrent, rue Pot-de-Fer, au coin de la rue Mézière, une grande maison dans laquelle elles entrèrent dès 1636. Toutefois, pour s’y établir, ces religieuses contractèrent des dettes qu’il leur fut impossible d’acquitter, et qui les mirent dans la nécessité d’abandonner, en 1656, leur demeure à leurs créanciers, et d’aller se loger, rue du Bac, dans une maison prise à loyer[1].

Plusieurs personnes charitables, touchées de leur situation malheureuse, vinrent alors à leur secours, et, par leurs libéralités, les mirent en état de se procurer bientôt un établissement plus solide. Elles achetèrent donc, en 1658, une grande maison située rue de Vaugirard ; la chapelle en fut bénite le 20 février de l’année suivante, sous le titre du Précieux sang de Notre-Seigneur, et le même jour elles furent mises sous la clôture dans ce nouveau monastère, qu’elles agrandirent depuis par l’acquisition,

  1. Cette maison a fait depuis partie du séminaire des Missions-Étrangères.