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sculptures.

Dans la chapelle de la Vierge, sa statue en marbre blanc ; par Antonio Raggi, dit le Lombard, d’après un modèle de Bernin[1].

sépultures.

Dans cette église avoit été inhumé Éléonor d’Estampes de Valençay, évêque de Chartres, depuis archevêque de Reims, mort en 1651.

Une tombe de bronze, ornée de bas-reliefs, fermoit l’entrée du caveau où l’on enterroit les religieux ; elle avoit été exécutée sur les dessins d’Oppenord.




Le monastère étoit vaste, mais n’avoit rien que de très simple dans sa construction. La seule chose qu’on y remarquât, c’était la blancheur extrême des murs, enduits d’une sorte de stuc aussi brillant que le marbre, et dont la composition a été pendant long-temps un secret très soigneusement gardé par ces religieux, qui en étoient les inventeurs. C’est l’espèce d’enduit connu depuis sous le nom de blanc des carmes. Ils étoient aussi les inventeurs de l’eau de Mélisse, dont ils faisoient tous les ans un débit considérable.

La bibliothèque, distribuée en deux pièces, contenoit environ douze mille volumes, parmi

  1. Cette statue, vantée comme un chef-d’œuvre dans toutes les descriptions de Paris, et qui étoit un présent fait aux Carmes-Déchaussés par le cardinal Barberin, a été déposée dans une des chapelles de la cathédrale. C’est un ouvrage très médiocre.