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veuve d’Antoine de Joyeuse, comte de Grandpré. La guerre ayant forcé ces religieuses, en 1637, de quitter leur demeure, Catherine de Joyeuse, fille de la fondatrice, et prieure perpétuelle de ce couvent, obtint de M. de Gondi la permission de s’établir à Picpus avec ses religieuses ; mais dès 1640 le prétexte de cette translation ayant cessé, elles retournèrent à Mouzon, où elles restèrent jusqu’en 1671. Vers cette époque le roi ayant jugé à propos de faire détruire les fortifications de cette petite ville, près desquelles leur monastère étoit situé, on leur permit de revenir à Paris et de s’y fixer. Cette seconde permission leur fut donnée sur la fin de l’année 1675 ; et elles s’établirent alors rue du Bac, attendant l’occasion de se procurer une maison convenable. Sans entrer dans les discussions qui se sont élevées entre les historiens, pour savoir au juste dans quelle année elles achetèrent la maison qu’elles habitoient[1], il nous suffit de dire qu’elles demeurèrent quatorze ans dans cette rue, et ne vinrent s’établir dans la rue de Vaugirard qu’en 1689.

Elles n’y demeurèrent qu’environ cinquante ans. Un concours de circonstances fâcheuses ayant diminué par degrés les revenus de leur maison, ces religieuses se trouvèrent hors d’état

1 Sauval, t. Ier, p. 600.--Gallia Christ., t. 7, col. 646.