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Il donna d’abord plusieurs sommés assez considérables, pour déterminer les administrateurs de l’Hôtel-Dieu à céder dix arpents sur dix-sept que possédoit cet établissement le long du chemin de Sèvre, au delà des Petites-Maisons. C’est là que l’on commença à élever le nouvel hospice. Madame Le Bret consentit à y transférer la fondation qu’elle avoit ordonnée à Chaillot ; le legs de feu M. Joullet fut appliqué à cette maison ; et de nouvelles libéralités, tant de la part du cardinal que d’une personne qui ne voulut pas se faire connoître, fournirent les moyens de monter trente-six lits dans deux salles, pour un nombre égal de malades des deux sexes. Des lettres-patentes confirmèrent cet établissement en 1637, et l’abbé de Saint-Germain donna, la même année, son consentement.

Cet hôpital étoit sous la même administration que celui de l’Hôtel-Dieu ; mais les revenus en étoient séparés et employés au seul usage des incurables. Les fondations s’en sont successivement accrues, et l’on y comptoit, avant la révolution, près de quatre cents lits, qui étoient à la nomination des administrateurs, des curés et des héritiers des fondateurs. Les malades y étoient servis avec beaucoup de soins par les sœurs de la Charité[1].

1 Cet hôpital est resté tel qu’il étoit avant 1789.