Page:Saint-Victor - Tableau historique et pittoresque de Paris, 1827, T4 P1.djvu/254

Cette page n’a pas encore été corrigée

  • tale, la ville prit à loyer, en 1497, une place vide

au faubourg Saint-Germain, y fit construire à la hâte des logements pour y recevoir ceux qui étoient attaqués de ce mal, et que ce fut là l’origine de la maladrerie de Saint-Germain, laquelle fut employée à cet usage jusqu’en 1544, époque à laquelle cet hôpital fut détruit et l’emplacement vendu. Il est évident que ces historiens se sont copiés les uns les autres, mêlant ainsi, sans la moindre critique, des objets différents, et qui leur étoient entièrement inconnus ; il suffiroit de parcourir les titres de Saint-Germain pour reconnoître que le maladrerie de cette abbaye n’avoit jamais été affectée qu’aux lépreux ; mais ces mêmes titres désignoient : « une maison aboutissant par derrière au cimetière des malades de la maladrerie, et dans la rue du Four une maison tenant, d’une part, aux granges où furent les malades de Naples, de l’autre part, au chemin qui tend de la rue du Four à la Justice. » Ce sont ces granges qu’ils ont confondues avec l’hôpital Saint-Germain[1].

Le parlement ayant été informé que les lépreux qui continuoient à se retirer dans cette maladrerie, où la charité leur procuroit des secours suffisants pour leur subsistance, ne

1 Jaillot, Quart. du Luxembourg, p. 86.