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que, par arrêt du 3 mars 1663, il fut ordonné que leur maison seroit vendue par décret. Avant que cet arrêt eût été rendu, et pendant le cours de la procédure qui l’avoit amené, ces religieuses, pour prévenir l’extinction de leur monastère, avoient su intéresser en leur faveur la vertueuse abbesse de Malnoue, madame Marie-Éléonore de Rohan, lui offrant, si elle vouloit leur accorder sa protection, d’embrasser la règle de saint Benoît, et de se mettre sous sa dépendance. En conséquence du concordat qui fut passé entre elles et cette illustre dame, leur maison fut rachetée en 1669 de ses propres deniers ; les religieuses obtinrent la permission de prendre l’habit et la règle de saint Benoît, et le roi autorisa ces changements par des lettres-patentes de la même année, dans lesquelles l’érection de ce prieuré est approuvée sous le nom de Religieuses bénédictines de Notre-Dame-de-Consolation-du-Chasse-Midi. Depuis ce temps les abbesses de Malnoue n’ont eu d’autre droit que celui de confirmer l’élection des prieures de ce couvent, sans pouvoir ni les changer ni les rejeter[1].

En 1737 ces religieuses entreprirent de faire bâtir une nouvelle église. La première pierre en

1 L’église a été détruite, et les bâtiments sont devenus des habitations particulières.