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deux endroits différents, et forcées enfin, en 1654, de quitter leur dernier asile, situé dans la rue de Sèvre, près des Petites-Maisons. Ce fut cette demeure abandonnée que les religieuses de l’Abbaye-aux-Bois achetèrent, non pour y former un établissement fixe, mais pour y rester jusqu’à ce que les événements leur permissent de retourner dans leur première habitation. Elles avoient commencé à faire réparer les bâtiments de ce monastère, et quelques unes d’entre elles y étoient déjà retournées, lorsqu’en 1661 un incendie consuma l’église et les lieux réguliers. Cet accident les détermina à se fixer entièrement dans leur maison de Paris, et à y faire transférer les titres et les biens de l’abbaye. Le pape et les supérieurs donnèrent leur consentement à cette translation, et le roi les y autorisa par des lettres-patentes délivrées en 1667. En 1718 on construisit une nouvelle église, dont la première pierre fut posée par la duchesse d’Orléans, et qui fut dédiée, en 1720, sous le nom de Notre-Dame et de Saint-Antoine. Ces religieuses suivoient la règle de Citeaux[1].

TABLEAUX.

Sur le maître-autel, une descente de croix ; par Canis.

1 Les bâtiments sont habités par des particuliers. L’église rendue au culte est maintenant l’une des paroisses succursales de Paris, et l’une des plus pauvrement décorées de cette