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au sort affreux qui les menaçoit que de les envoyer à Paris. L’abbesse de Montmartre consentit à en recevoir quelques unes dans son monastère. Catherine de Bar, dite du Saint-Sacrement, l’une de ces religieuses infortunées, s’y rendit avec une de ses compagnes en 1641, et sut tellement intéresser la communauté par le récit touchant qu’elle fit de ses malheurs, que douze autres sœurs, parmi celles qui restoient encore à Saint-Mihel, en furent appelées pour être placées à Paris dans différentes abbayes. Réunies en 1643 dans un hospice qu’une dame pieuse leur avoit procuré à Saint-Maur, elles ne tardèrent pas à s’en voir expulsées de nouveau par les troubles qui commençoient à agiter Paris, et qui attiroient la guerre dans ses environs. Pour échapper une seconde fois à ce fléau, elles se réfugièrent, en 1650, dans cette capitale, où elles habitèrent quelque temps une petite maison située rue du Bac. Cependant la sœur Catherine de Bar, qui étoit retournée à Rambervilliers quelques années auparavant, vint les rejoindre, ramenant avec elle les quatre dernières religieuses de sa communauté, jusque là restées en Lorraine. Elle avoit des vertus et un mérite qui jetèrent bientôt un grand éclat, et contribuèrent à procurer un établissement plus solide à son petit troupeau.

Les outrages faits au Saint-Sacrement par les