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  • rité des fidèles. Ce fut principalement sur cette

portion malheureuse de son troupeau que ce vertueux pasteur porta ses plus grandes sollicitudes. Il commença, en 1648, par placer les garçons dans différents ateliers pour y apprendre les métiers qui paroissoient convenir davantage à leur goût et à leur intelligence. Les filles furent rassemblées d’abord dans une maison de la rue de Grenelle, ensuite rue du Petit-Bourbon, dans un bâtiment que madame Lesturgeon donna libéralement pour ce pieux usage.

Il paroît, par quelques actes, qu’en 1675 cet établissement avoit encore changé de local, et qu’il étoit alors placé au coin des rues du Canivet et des Fossoyeurs[1]. C’est alors que ceux qui le dirigeoient[2], présentèrent requête au roi pour qu’il voulût bien confirmer cette communauté sous le titre d’Orphelins de la Mère de Dieu, ce que Sa Majesté accorda par lettres-patentes de 1678. On voit par ces lettres que cette fondation a été faite pour les orphelins des deux sexes, et que le nombre n’en est point déterminé ; il a été porté jusqu’à cent dans les derniers temps.

1 Maintenant rue Servandoni.

2 Mademoiselle L’Échassier, et M. Raguier de Poussé, curé de Saint-S