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Baluze, savant compilateur, mort en 1718.

Louis d’Oger, marquis de Cavoie, grand maréchal-des-logis de de[** repeat] la maison du roi, mort en 1716.

Louise-Philippe de Coetlogon, son épouse, morte en 1729.

Allain-Emmanuel de Coetlogon, maréchal et vice-amiral de France, etc., mort en 1730.

Vincent Languet, comte de Gergi, frère du curé de cette paroisse auquel on doit l’achèvement de l’église, mort en 1734.

Philippe de Courcillon, marquis de Dangeau, mort en 1720.

Philippe Égon, marquis de Courcillon son fils, mort en 1719.

Jean-Victor de Bezenval, colonel des gardes suisses, mort en 1737. Sur son tombeau étoit un médaillon de bronze offrant son portrait, par Meyssonnier. (Détruit.)

Jean-Baptiste Languet de Gergi, curé de Saint-Sulpice. Son mausolée, placé dans la cinquième chapelle à droite du portail, étoit de la main de Michel-Ange Sloldtz[1].

La comtesse de Lauraguais ; son tombeau avoit été exécuté par Bouchardon[2].

1 Le pasteur est représente à genoux, levant les mains et les yeux au ciel. Le génie de l’Immortalité, place devant lui, soulève une draperie funéraire, sous laquelle on aperçoit le squelette de la mort qui semble frappé d’épouvante. Sur le piédestal étoient les deux génies de la Charité et de la Religion ; ils ont été détruits. Ce mausolée, conservé pendant la révolution, dans le musée des Petits-Augustins, et qui, par son volume ainsi que par la beauté des marbres qu’on y a employés, doit avoir coûté des sommes considérables, nous semble le monument le plus curieux de ce dernier degré de corruption auquel les arts du dessin étoient enfin arrivés sur la fin du règne de Louis XV. Il n’y a point d’expression qui puisse rendre à quel point tout, dans cette sculpture, draperies, figures, composition, est faux, lourd, ignoble et maniéré. Le sculpteur, Michel-Ange Sloldtz, considéré de son temps comme un grand artiste, ignorant même jusqu’aux limites de son art, paroît avoir voulu, par le mélange du bronze et des marbres de diverses couleurs, produire quelques uns des effets de la peinture, ce qui ajoute encore la bizarrerie et le ridicule à tous ses autres défauts. Les deux figures sont en marbre blanc, la mort en bronze, la draperie de deux sortes de marbres, bleu turquin et albâtre jaunâtre. Les coussins sur lesquels le pasteur est à genoux sont en marbre jaune de Rennes, etc. (Ce monument a été rendu à l’église Saint-Sulpice.)

2 Ce monument, en demi-relief, représente une femme éplorée, enveloppée