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degrés[1]. Le rond-point du chœur, percé d’une grande arcade, laisse apercevoir la chapelle de la Vierge, décorée d’abord sur les dessins de Servandoni, restaurée ensuite[2] par de Wailly, architecte. Le groupe de la Vierge et de l’enfant Jésus est éclairé avec art dans une niche ajoutée à la construction primitive, et supportée en dehors par une trompe en coupe de pierre très habilement exécutée. L’heureux emploi du marbre, de la dorure et de la peinture, rappelle, dans cette chapelle, les belles décorations des églises d’Italie, si différentes de cette profusion d’ornements dont on a si long-temps chargé l’intérieur de nos églises. La gravité du style sacré demande plus de retenue : c’est du choix des plus belles matières, de la perfection de la main d’œuvre et de la pureté des formes que doit se composer la richesse des temples ; une noble simplicité est plus propre que le luxe des ornemens à y produire les impressions profondes de piété et de recueillement que l’on vient y chercher.

Au bas des tours sont deux chapelles, l’une

1 Il a été remplacé depuis peu par un nouvel autel d’une composition plus simple et plus heureuse. (Voy. l’article Monuments nouveaux.)

2 La coupole de cette chapelle avoit été fort endommagée par l’incendie de la foire Saint-Germain, arrivé au mois de