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alors une élévation de deux cent dix pieds, élévation qui surpasse d’une toise celle des tours de Notre-Dame.

Au dessus du second ordre, et entre les deux tours, Servandoni avoit élevé un fronton : frappé de la foudre en 1770, il parut menacer ruine, et sa suppression fut opérée peu de temps après. On ne doit point le regretter : il est résulté de cette suppression plus de tranquillité, un ensemble plus régulier dans la façade, dont le bel effet sera encore mieux senti lorsqu’elle se trouvera en harmonie avec la place qui doit l’environner, et dont les travaux sont déjà commencés[1].

Quant aux autres parties qui furent exécutées depuis 1718, voici de quelle manière on y procéda : M. Languet commença par faire élever le portail de la croisée à droite sur la rue des Fossoyeurs ; le duc d’Orléans en posa la première pierre en 1719. C’est une construction py-*

1 Voyez pl. 181. On a abattu, pour former cette place, le séminaire Saint-Sulpice, une partie de la rue Férou et quelques maisons de la rue du Pot-de-Fer. Au milieu de ce grand espace, on avoit élevé une fontaine, dont les dimensions étoient visiblement trop petites pour la place et pour le monument ; elle vient d’être enlevée et transportée dans l’enceinte du marché Saint-Germain. Le nouveau séminaire Saint-Sulpice occupe, à droite, toute la partie latérale de cette nouvelle place qui est loin d’être encore terminée. (Voyez l’article Monuments nouveaux à la fin de ce volume.)