Page:Saint-Victor - Tableau historique et pittoresque de Paris, 1827, T4 P1.djvu/21

Cette page n’a pas encore été corrigée

arts obtinrent des établissements durables et de magnifiques encouragements ; l’Observatoire fut bâti ; on commença la façade du Louvre ; auprès de l’Académie françoise s’élevèrent et l’Académie des sciences et celle de peinture et de sculpture ; et les libéralités du roi se répandant avec profusion sur les beaux génies dont les chefs-d’œuvre illustroient alors la France, et sur un grand nombres[** typo pour nombre ?  ? ] d’autres savants et gens de lettres, dont il vouloit récompenser les travaux et les efforts, alloient chercher, jusqu’au milieu des nations étrangères, le mérite souvent oublié dans son propre pays. En même temps il réprimoit par des édits rigoureux la fureur des duels ; se montroit vigilant et sévère envers les protestants qui sembloient impatients du joug, en les renfermant du moins dans les bornes de l’édit de Nantes, que le malheur des temps avoit forcé de leur accorder ; des magistrats travaillant, sous ses ordres, à la réformation des lois, recueilloient en un seul corps les ordonnances publiées à cet effet, en divers temps, par les rois de France ; et sa politique, d’accord avec la justice, achevoit de détruire, dans les provinces, la tyrannie des seigneurs, souvent intolérable à l’égard de leurs vassaux[1]. Cependant Louvois, qu’il avoit placé

1 C’étoit un malheureux effet de la licence des guerres qui avoient précédé. Le roi remédia à ce mal en établissant une cham-*