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suivre la valeur graduelle du marc d’argent, qui doit faire la base de ce calcul, et qui a varié sous Louis XIV depuis vingt-sept francs jusqu’à cinquante : de sorte qu’un impôt qui auroit produit, en 1660, un million, en a produit à peu près deux en 1715. Par la même raison, les revenus de l’État ont augmenté progressivement de près du double dans ce[**cette ? ] période.

» Malgré cela, selon le Mémoire présenté au

régent, en 1716, par M. Desmarêts, lorsqu’il quitta le contrôle général, la dette en billets visés et reconnus montoit, le 1er septembre 1715, à quatre cent quatre-vingt-onze millions huit cent quatorze mille quatre cent quarante-deux livres. Il ne fait pas entrer dans son état les fonds des rentes constituées sur la ville, sur les charges et les offices, peut-être de forts arrérages, de grosses avances prises sur des assignations non échues, et, comme il arrive dans une grande administration, beaucoup d’articles dus et non encore arrêtés. D’où il s’ensuit que le capital de la dette, à la mort de Louis XIV, pouvoit bien approcher de la somme énoncée par Voltaire dans son Siècle de Louis XIV, chapitre des finances, somme effrayante de deux milliards six cent millions, à vingt-huit livres le marc. » (Anquetil, Louis XIV, sa cour et le régent.)