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n.

» Mais quand les sommes ont disparu, emportées

par le besoin présent, il n’en faut pas moins payer les intérêts de l’emprunt et les gages augmentés des charges qu’on tire alors du revenu foncier, que ces capitaux dissipés n’ont point augmenté.

» Ce qui augmente encore et précipite la ruine, 

c’est que, comme pour ces besoins présents il faut de l’argent comptant, et que les impôts et autres expédients n’en fournissent que lentement, on s’adresse aux traitants, qui avancent la somme moyennant de gros intérêts, et se remplissent ensuite de leur capital par la levée de l’impôt dont ils prennent la régie au grand détriment du peuple.

» Ainsi se forment des dettes énormes, telles

qu’on en a vu à la fin du règne de Louis XIV, et dont le détail suivant fera connoître la progression.

» Le torrent des impôts commença, pendant

la guerre contre la Hollande, à se répandre sur toute la France ; et aucune possession, de quelque genre qu’elle fût, ne put se soustraire à son impétuosité.

1672.

» Création dans chaque bailliage et sénéchaussée

d’un greffe pour l’enregistrement des titres por-*