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lequel étoit comprise cette distinction, quarante docteurs donnèrent par écrit une décision favorable au sophisme janséniste, et que cette décision eut de la publicité : les jésuites furent les premiers qui la dénoncèrent, et l’on doit dire qu’elle souleva tout l’épiscopat françois. Le cardinal de Noailles, alors archevêque de Paris, exigea la rétractation des signataires, et la Sorbonne elle-même donna son avis doctrinal sur la décision du cas de conscience. Elle fut déclarée contraire aux constitutions apostoliques, téméraire, scandaleuse, injurieuse aux souverains pontifes, favorisant la pratique des équivoques, des restrictions mentales, du parjure, et renouvelant la doctrine réprouvée du jansénisme. D’autres facultés de théologie adhérèrent à ce jugement, et le pape adressa au roi un bref par lequel il condamnoit à la fois et cette décision et les docteurs qui l’avoient signée.

Alors le cas de conscience devint le signal d’une nouvelle insurrection des disciples de Jansénius. Une foule d’écrits sortirent en un instant du milieu de cette tourbe si long-temps silencieuse, dans lesquels on attaquoit et le jugement qui l’avoit condamné, et l’archevêque de Paris, qui avoit provoqué ce jugement, et les docteurs qui avoient eu la lâcheté de rétracter leur décision ; et la doctrine du silence respectueux à l’é-*