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  • puisement de la France. Il faut l’admirer ici ; car

il fit, dans ces extrémités, tout ce qu’il étoit humainement possible de faire pour ne pas succomber. Il trouva le moyen d’avoir des armées pour la garde de toutes ses frontières, en Flandre, sur le Rhin, dans la Navarre, dans le Roussillon ; un traité fut fait avec l’empereur pour l’évacuation des troupes qui occupoient encore la Lombardie, traité qui, sans doute, livra à celui-ci l’Italie entière et le royaume de Naples sans coup férir ; mais par lequel le roi n’abandonnoit en effet que ce qu’il lui étoit impossible de conserver, et où il trouvoit l’immense avantage de pouvoir envoyer à l’armée de Castille un renfort dont elle avoit le plus grand besoin. Il est évident que l’on dut à ce traité et à cette manœuvre le gain de la bataille décisive d’Almanza, qui porta un coup mortel aux affaires de l’archiduc.

(1707-1709) Sur le Rhin, le maréchal de Villars avoit des succès qui rappeloient ceux des beaux jours de Louis XIV. Il avoit forcé les lignes de Stalofen, dissipé devant lui les troupes ennemies, mis les cercles de l’empire à contribution, et poussé l’armée impériale jusqu’aux bords du Danube ; mais ces succès qui menaçoient déjà la capitale de l’empire, n’eurent point de résultat, parce que l’heureux et habile général se vit forcé de céder