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  • sement pour la France, et plus malheureusement

encore pour lui, un démêlé avec Villars[1]. Le temps étoit passé où Louis XIV faisoit la loi à ses alliés ; il subissoit maintenant la leur ; d’ailleurs, le roi et ses ministres ne vouloient pas qu’un général, même victorieux, eût des volontés. Villars fut rappelé, et Marsin le remplaça.

De l’armée de Flandre, le duc de Bourgogne étoit passé à celle du Rhin ; le maréchal de Tallard dirigeoit sous lui les opérations. La bataille de Spire, la prise de Brisac et de Landau signalèrent cette campagne ; et de ce côté la fortune de la France ne se démentit point encore.

Celle des Pays-Bas fut moins favorable. Dès là campagne précédente, le général anglois Malborough, que les désastres de la France ont depuis rendu si célèbre, étoit venu prendre le commandement de l’armée confédérée, et avoit balancé, par la prise de l’importante ville de Liége, les succès du maréchal de Boufflers. Il fut plus heureux encore, cette année, contre Villeroi ; à la vérité, il n’y eut point de bataille décisive, parce que les François, inférieurs en nombre, ne voulurent pas l’accepter ; mais il

1 Ce démêlé eut lieu à l’occasion de quelques opérations militaires que projetoit l’électeur, et qui semblèrent à Villars de nature à compromettre le sort de l’armée qu’il commandoit. On va voir ce qui arriva après son départ.