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4o.)

que fussent ses sentiments secrets à cet égard, se vit forcée d’entrer dans les mêmes voies, et cette mort ne changea rien à la marche des événements.

(1702-1703) Les commencements de cette guerre, sans avoir rien de décisif, furent heureux pour les deux couronnes. Le duc de Vendôme rétablit en Italie la gloire des armes françoises. En Flandre, où le duc de Bourgogne fit alors sa première campagne sous le maréchal de Boufflers, et sur le Rhin, où commandèrent successivement Catinat et Villars, les confédérés furent presque toujours battus ; et sans l’infidélité du duc de Savoie, qui éclata au moment où l’électeur de Bavière, qu’une manœuvre hardie avoit rendu maître de Ratisbonne et que Villars venoit de rejoindre avec son armée, s’avançoit sans obstacle à travers le Tyrol pour opérer sa jonction avec le duc de Vendôme, des coups décisifs eussent été portés. Mais la défection de ce prince fit manquer une manœuvre si bien conçue ; et, bien que Vendôme eût battu les troupes que les alliés avoient envoyées au secours du duc de Savoie, l’électeur n’en fut pas moins forcé de rentrer en Allemagne, où son armée, retrouvant celle de Villars, gagna avec elle la première bataille de Hocstet. La prise d’Augsbourg et de Passaw fut le fruit de cette victoire ; mais l’électeur eut malheureu-*