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  • pêcha pas de protester contre le testament, et

sans déclarer encore la guerre à la France, d’appuyer cette protestation d’une invasion à main armée dans le Milanois. Assuré du concours des Hollandois, Guillaume s’étoit aussitôt retourné vers son parlement, pour en obtenir de prendre part à une guerre qu’il lui présentoit comme nécessaire à la sécurité de toute l’Europe ; et quoique repoussé et même abreuvé d’affronts par l’une et l’autre chambre, il n’en continuoit pas moins ses négociations avec l’empereur, l’assurant que son alliance suivroit de près celle que venoient de faire avec lui les États-Généraux.

Tandis que ces intrigues se tramoient, Louis, fidèle à cette marche expéditive que le succès avoit souvent justifiée, prit l’initiative de la guerre, entra avec une armée sur le territoire des Hollandois, et s’empara de leurs places fortes : action vigoureuse qui les déconcerta, et amena de leur part et de celle de Guillaume une reconnoissance hypocrite du nouveau roi d’Espagne, Philippe V. Cependant le roi négocioit en même temps avec le duc de Savoie, sur lequel il croyoit pouvoir compter, sa première fille étant mariée au duc de Bourgogne, héritier présomptif de la couronne de France, et le mariage de la seconde étant sur le point de se conclure avec son frère, le roi d’Espagne. Mais ni les liens du sang, ni les avantages immenses que lui offroit Louis XIV,