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plus d’apparence de raison, que, sous ce prétexte de chercher à raffermir la paix, son véritable but étoit d’allumer une guerre nouvelle en Europe, afin d’avoir un prétexte de conserver son armée que le parlement vouloit lui faire licencier, et avec elle sa prépondérance qui étoit sur le point de lui échapper. Car il est vrai de dire que les Anglois n’avoient changé de roi que par haine de la royauté, et qu’au degré de licence où ils étoient parvenus, la condition implicite qu’ils avoient mise pour leur nouveau monarque, à l’acceptation du trône, étoit de ne point régner ; c’est ce que l’ambitieux Guillaume n’avoit point compris : de là les chagrins et les dégoûts qui empoisonnèrent si justement les dernières années de sa vie. Il est donc plus vraisemblable qu’il vouloit la guerre ; et si l’on considère que l’équilibre du territoire étoit alors toute la politique de l’Europe, qui, depuis cinquante ans, déchiroit ses propres entrailles, soit pour le rompre, soit pour le rétablir, il est évident que le partage des états du roi d’Espagne

Sicile, les places dépendantes de la monarchie espagnole situées sur la côte de Toscane ou îles adjacentes, la ville et le marquisat de Final, la province de Guipuscoa, nommément les villes de Fontarabie et Saint-Sébastien, situées dans cette province, et le port du passage. On donnoit à l’archiduc Charles d’Autriche le duché de Milan.