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  • tation, le roi révoqua son édit, et la paix fut

rétablie entre lui et le Saint-Siége ; mais cette révocation, ainsi que l’a justement remarqué le comte de Maistre, fut faite par une simple lettre de cabinet : le superbe monarque auroit cru s’humilier en faisant à ce sujet une démarche solennelle ; et la prudence accoutumée de la cour de Rome se contenta de cette concession imparfaite. Cette prudence fut trop timide en une si grave circonstance ; la suite ne l’a que trop fait voir, et jusqu’à nos jours.

Dès 1683, et peu de temps après que ces brouilleries eurent commencé, il s’étoit fait un grand-changement dans la vie privée de Louis XIV et dans les allures de sa cour, par la retraite de madame de Montespan, retraite qui mit fin aux scandales dont il avoit trop long-temps donné à ses peuples le spectacle dangereux. Madame de Maintenon la remplaça : un mariage publiquement connu, quoiqu’il ne fût pas publiquement avoué, parce qu’il auroit fait une reine de France de la veuve de Scarron[1],

être considérés comme décrétés dans cette assemblée sur la puissance ecclésiastique et sur l’autorité pontificale, nous les tenons comme non décrétés, et nous déclarons qu’ils doivent être regardés comme tels. »

1 Personne ne s’opposa plus fortement que Louvois à cette déclaration si avilissante pour le roi. Ce fut un vrai service qu’il lui rendit, et que madame de Maintenon ne lui pardonna point. Il n’é-*