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1688-1697.) Les détails de cette guerre, qui, commencée en 1688, ne finit qu’en 1697, sont immenses ; et il ne peut entrer dans notre plan, non seulement d’en raconter, mais même d’en énumérer tous les événements. Elle commença par un nouvel incendie du Palatinat, non moins barbare que le premier, et dont Louvois fut également l’instigateur ; et dans cette première campagne, les succès des alliés, quoique leurs armées fussent incomparablement plus nombreuses que celles de France, furent à peu près nuls sur les frontières du nord. Le maréchal d’Humières ayant été remplacé par le maréchal de Luxembourg à l’armée de Flandre, dès ce moment ils ne comptèrent plus que des défaites : la bataille de Fleurus, la prise de Mons, le combat de Leuze, celui de Steinkerque, la bataille de Nerwinde, et un grand nombre d’autres faits d’armes, illustrèrent plusieurs campagnes, qui furent les dernières et peut-être les plus brillantes de ce grand capitaine. Sur le Rhin, le maréchal de Lorges soutint aussi avec bonheur et habileté la gloire des armées françoises dans un grand nombre de siéges et d’actions militaires, où il conserva constamment une supériorité marquée sur les troupes qui lui étoient opposées. Catinat, à la fois négociateur et guerrier, n’ayant pu parvenir à gagner au roi le duc de Savoie, aussi