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  • cher, et l’on prit des précautions pour que ceux

qui voudroient se convertir n’y trouvassent point d’obstacles dans le fanatisme de leurs coreligionnaires. (1685) Il n’y avait rien à dire à ces premières mesures ; mais il arriva que, tandis que l’on obtenoit la soumission, ou sincère ou simulée, du plus grand nombre de ces sectaires, les églises du Vivarais, des Cévennes et du Dauphiné, levèrent l’étendard de la révolte, rouvrirent les temples fermés, et, malgré l’ordonnance royale, recommencèrent les pratiques de leur culte aux lieux où il avoit été interdit, et ne s’assemblèrent plus que les armes à la main. Il étoit juste encore de punir leur rébellion ; et quelques compagnies de dragons, que l’on envoya dans ces provinces, arrêtèrent ce mouvement à peine commencé : les temples interdits furent rasés, et l’on força les religionnaires à loger chez eux les soldats qu’on venoit d’employer à les réduire.

Ce logement de gens de guerre et les vexations inévitables dont il étoit accompagné, produisirent quelques conversions. C’étoit sans doute une étrange manière de convertir ; néanmoins elle plut au roi qui, la trouvant plus efficace que les autres moyens qu’il avoit d’abord employés, jugea à propos d’en étendre les avantages à tous les autres calvinistes de son royaume. Une grande partie de ses troupes fut donc répandue dans les provinces du midi, et aucun religion-*