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premier concile œcuménique « seul tribunal de l’Eglise véritablement souverain, disoit ce magistrat ; et auquel les papes sont soumis comme les autres fidèles[1]. » Les protestants, dans le principe, n’avoient point parlé autrement, et tels furent les premiers fruits de la déclaration.

Toutefois ce qu’avoit dit Achille de Harlay peut être considéré comme modéré auprès du discours que prononça le lendemain l’avocat-général Talon, la grande chambre et la tournelle assemblées. Après avoir passé en revue et l’affaire de la régale, et la déclaration, et cette affaire plus récente des franchises, à l’occasion de laquelle il établit en principe que les rois de France et leurs gens dans l’exercice de leurs charges dévoient s’inquiéter fort peu des censures ecclésiastiques et des anathèmes de la cour de Rome, il fut aussi de l’avis de convoquer un concile « comme le moyen le plus naturel de réprimer les abus que les ministres de l’Eglise (ce qui vouloit dire le souverain pontife, chef de l’Eglise et vicaire de Jésus-Christ) pouvoient faire de leur puissance. Et comme Innocent XI s’obstinoit, contre toute raison et toute justice, à refuser des bulles aux évêques nommés depuis la déclaration, ce qui ne laissoit pas que d’avoir

1 Reboulet, t. 2, p. 383, in-4o.