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de retenue sur son gouvernement d’Auvergne, XII, 435 ; se démet de sa charge de grand chambellan en faveur de son fils le duc d’Albret, XIII, 137 ; meurt à 82 ans, XVII, 184.

BOUILLON (le duc de), fils du précédent, voy. Albret (le duc d’).

BOUILLON (la duchesse de), frémit des suites de la lettre que son fils le comte d’Évreux a écrite à son beau-père Crozat pour justifier la conduite de M. de Vendôme au combat d’Audenarde et blâmer celle du duc de Bourgogne ; va trouver Crozat, lui reproche d’avoir compromis son fils en faisant lire cette lettre et en en laissant tirer des copies ; dépêche au comte d’Évreux pour lui faire honte et peur de sa folie et lui demander une autre lettre à Crozat qu’on puisse faire passer pour la première, VI, 347 ; en obtient une telle qu’elle l’a demandée, 347 ; meurt d’apoplexie à 68 ans, en entrant dans la chambre de son mari ; sa conduite déréglée, son avarice ; digression sur la famille des Mancini, XI, 104 et suiv. ; caractère de Mme de Bouillon ; son orgueil, son audace, son air libre, 109 ; elle fut souvent exilée ; comment elle traitait ses enfants, ses amis et ses compagnies, 109 ; sa beauté ; sa parure ; son extérieur ; sa maison, 110.

BOUILLON (le cardinal de), marie le duc de Chartres avec Mlle de Blois ; leur donne la bénédiction du lit, I, 32 ; conclut avec Monsieur un gros marché pour la terre de Dauphiné d’Auvergne ; le roi se doutant du motif de vanité qui porte le cardinal à en faire l’achat, refuse de ratifier la vente, 218 ; dépit de M. de Bouillon ; il va cacher sa honte dans sa maison de Saint-Martin de Pontoise, 219 ; par le crédit des jésuites il obtient d’aller à Rome remplacer le cardinal Janson ; sa liaison avec Fénelon ; il lui promet son appui à la cour de Rome dans l’affaire du livre des Maximes des saints ; leurs vues secrètes, 427 ; motifs particuliers du cardinal puisés dans l’inimitié de Bouillon pour celle des Noailles et dans sa jalousie personnelle contre MM. de Meaux et de Chartres, 428, 429 ; il fait obtenir le collier de l’ordre à un gentilhomme romain qui lui a donné le titre d’Altesse Éminentissime, II, 88 ; marie à Rome Mme de Chalais au duc de Bracciano, 107 ; empêche, par l’autorité du pape, qu’à la mort de ce duc ses nombreux créanciers ne mettent les scellés chez lui, 108 ; se brouille ensuite pour toujours avec sa veuve ; à quelle occasion ; il commence à perdre son crédit à la cour ; sa conduite dans l’affaire de M. de Cambrai, 109 ; son mensonge audacieux auprès du roi et du pape pour faire nommer cardinal son neveu l’abbé d’Auvergne, 110 ; comment ce mensonge est découvert ; honte et dépit du cardinal, 111 ; comment il avait été promu au cardinalat par le crédit de M. de Turenne, son oncle, 164, 165 ; traitement distingué qu’il obtient en Sorbonne, 165 ; il met à Rome tout son crédit pour éviter que M. de Cambrai soit condamné ; contre les ordres directs du roi il sollicite en sa faveur, 254 ; le jour du jugement il essaye d’intimider les consulteurs ; invective et s’emporte ; mot du pape à cette occasion, 264 ; en sa qualité de sous-doyen du sacré collége, il ouvre en l’absence du doyen la porte sainte du grand jubilé ; fait frapper à cette occasion des médailles et faire des estampes et des tableaux, 365 ; reçoit un ordre du roi de demander au pape une bulle pour assembler le chapitre de Strasbourg, afin d’élire un coadjuteur et un bref d’éligibilité pour l’abbé de Soubise ; son dépit à cette occasion ; ses lettres au roi et au chapitre de Strasbourg pour empêcher cette élection ; bruit qu’elles causent, 395 ; met tous les obstacles qu’il peut aux bulles que le roi demande ; écrit une nouvelle lettre plus folle que les premières ; reçoit ordre de partir de Rome et de se rendre à Cluny ou à Tournus ; ne peut se résoudre à obéir, reste à Rome ; sous quel prétexte et dans quelle vue, 398 ; il écrit au P. La Chaise pour le prier de rendre au roi une lettre par laquelle il demande la permission de demeurer à Rome jusqu’à la mort du cardinal Cibo, doyen du sacré collége ; reçoit un nouvel ordre de partir sur-le-champ ; retourne à Rome à la mort du cardinal Cibo pour opter le décanat, 414 ; reçoit ordre de donner sa démission de grand aumônier ; et de quitter le cordon bleu, 415 ; son désespoir en apprenant que ses biens laïques et ecclésiastiques sont confisqués par un arrêt du conseil, 428 ; il quitte les marques de l’ordre, mais porte sous Sa soutane un cordon bleu étroit au bout duquel est la croix d’or, 429 ; assiste au conclave, veut persuader aux cardinaux français de quitter le collier