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AGUESSEAU (D’), conseiller d’État, père de l’avocat général, prie le roi de le dispenser d’opiner sur le projet de l’impôt de la dîme présenté an conseil des finances par Desmarets ; pourquoi, IX, 11 ; il meurt à quatre-vingt-deux ans membre du conseil des finances ; son extérieur, son intégrité, sa vertu, sa piété, sa modestie, son esprit juste et précis, XIV, 110.

AGUESSEAU (D’) avocat général, s’instruit avec une grande application du procès de préséance intenté par M. de Luxembourg contre seize ducs et pairs, I, 828 ; dans un plaidoyer fort de raisons et d’éloquence, il donne des conclusions favorables aux opposants, 330 ; ceux-ci lui portent leurs remerciements, 135 ; il représente au parement la nécessité de réprimer l’audace de la justice de Bar qui dans ses sentences s’est avisée de nommer le roi le roi très-chrétien ; le parlement rend un arrêt qui enjoint au tribunal de Bar dé ne jamais nommer le roi que le roi, à peine de suspension, interdiction et même privation d’offices, II, 221 éloge de M. d’Aguesseau ; lui et sa femme soupçonnés de jansénisme, ce qui l’empêche d’être nommé chancelier, 299 ; son opinion dans le conseil du roi sur le procès entre M. de Guéméné et le duc de Rohan y fait une profonde impression, il conclut pour le dernier, V, 280 ; son amitié pour le duc d’Albret le rend infidèle et prévaricateur dans l’affaire du duc de Bouillon, VIII, 401 et suiv. ; se trouve au moment de perdre sa charge de procureur général, parce qu’il s’oppose trop vivement à l’enregistrement de la constitution que le roi veut faire faire au parlement, XII, 82, 83 ; est nommé membre du conseil de conscience ou des affaires ecclésiastiques, XII, 146 ; son mémoire sur la constitution, il y conclut renvoyer au pape la bulle Unigenitus comme contraire à toutes les loi de l’Église et aux maximes et usages du royaume, 168 ; est nommé chancelier de France, sa modestie dans cette occasion, compliment que lui en fait son frère, ; 174 ; sa naissance, sa famille, son portrait, son caractère, 177 ; ses défauts comme chancelier, 176 et suiv. ; sa lenteur, son irrésolution, 181 ; son goût pour les sciences, 183 ; sa réponse singulière à une question du duc de Grammont, 184 ; anecdote qui prouve son extrême indécision, XV, 145 et suiv. ; sa servitude pour le duc de Noailles et ses manières déplaisent Il tout le monde, Law et l’abbé Dubois travaillent sa perte, 237 ; La Vrilllère va lui demander les sceaux de la part du régent et lui dit de s’en aller jusqu’à nouvel ordre à sa maison de Fresnes ; il écrit une lettre au régent et un billet au duc de Noailles pour lui donner avis de sa disgrâce, 259 ; nouveaux détails sur son caractère, 261 et suiv. ; est rappelé pour le garde des sceaux, XVIII, 18 ; ce retour fait une première brèche à sa réputation, 225 ; est exilé de nouveau à Fresnes, XIX, 312.

AGUILAR (comte d’), grand d’Espagne, est nommé par le testament du roi membre de la junte qui doit gouverner en attendant le successeur, III, 30 ; sa laideur, son esprit, sa capacité, son caractère, 30 ; est nommé colonel d’un régiment des gardes espagnoles, IV, 290 ; est envoyé en France de la part du roi d’Espagne peur persuader au roi le siège de Barcelone et lui faire trouver bon que Philippe V le fasse en personne ; prétentions de d’Aguilar ; son caractère ambitieux, faux et méchant ; il passe rapidement par toutes les places sans en garder aucune ; sa disgrâce et son exil, V, 73 ; il quitte la Toison pour la place de chancelier, 74 ; va trouver le maréchal Besons pour excuser ce qu’il vient de faire exécuter sans sa participation dans son armée contre le nommé Flotte ; lui montre l’ordre du roi d’Espagne cet égard, VII, 302, 309 ; est fait capitaine général, VIII, 430 ; sa liaison avec le duc de Noailles ; ils imaginent tous deux de donner une maîtresse au roi d’Espagne ; dans quel but, X, 28 ; comment ils s’y prennent ; la piété du roi en est effarouchée ; il les écarte doucement ; parle de leur projet à la reine et à Mme des Ursins, 29 ; Aguilar reçoit ordre de donner sur l’heure la démission de sa charge et de partir pour sa commanderie, 31 ; revenu d’exil pour servir sous Vendôme, il est accusé de l’avoir empoisonné ; se met peu en peine de s’en défendre, 207 ; grand d’Espagne historique sur sa maison, XVIII, 443 ; Nouveaux détails sur ses actions, sur son caractère et sur ses liaisons avec le duc de Noailles, 415 ; il revient de son exil, mais non à la cour, 446.

AIGLE (L’), voy. L’Aigle.

AIGUILLON (le marquis d’), après la mort de la duchesse d’Aiguillon prétend