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que par l’ancienneté de réception entre les chevaliers, sans exception quelconque que des tètes couronnées, mais d’aucuns autres souverains, ni en même promotion d’autre préférence que de l’âge, tellement que le prince des Asturies, fils aîné de Philippe V, est le premier exemple de chevalier qui ait précédé ses anciens, et encore à la prière du roi, son père, en plein chapitre, accordée par les chevaliers, et sans conséquence pour tout ce qui ne seroit pas infant d’Espagne. À cet exemple, nos princes du sang, et même légitimés, ont prétendu le même honneur, lorsqu’il y a eu depuis des colliers envoyés en France, et des chevaliers à recevoir. Ces princes y ont trouvé beaucoup de résistance, tellement qu’ils ne se trouvent point aux chapitres lorsqu’il y a des chevaliers à recevoir, et qu’eux-mêmes ont reçu le collier sans cérémonie. Je diffère à parler de cette cérémonie de réception, et de quelques autres choses qui regardent cet ordre, à l’occasion de la réception de mon fils aîné.

Le duc d’Arcos.

Le comte de Las Torrès est devenu enfin grand d’Espagne.

Le comte d’Aguilar.

Le marquis d’Ayétone.

Le marquis de Casa-Fuerte.

Le duc de Saint-Pierre.

Don François Manriquez.

Le marquis de Bedmar.

Le marquis de Thouy.

Le marquis de Richebourg.

Le marquis, depuis maréchal de Puységur.

Le prince Pio [1].

Le marquis de Seissan.

Le comte de San-Estevan de Gormaz.

Le marquis de Lede.

 Ces neuf tous grands d’Espagne.

C’est tout ce qu’il existoit de capitaines généraux d’armées, tandis que j’étois en Espagne. Ces capitaines généraux

  1. Le duc de Popoli, grand d’Espagne, que j’oubliais. (Note de Saint-Simon.)