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duc du Maine, qui est fort mal traité par sa femme. — Séditieux et clandestin usage de feuilles volantes en registres secrets du parlement. — Le premier président mandé et cruellement traité par la duchesse du Maine. — Blamont, président aux enquêtes, et deux conseillers enlevés et conduits en diverses îles du royaume. — Mouvements inutiles du parlement. — Effet de ce lit de justice au dehors et au dedans du royaume Raisons qui me détournèrent de penser alors à l’affaire du bonnet. — M. le Duc en possession de la surintendance de l’éducation du roi. — Sage avis de Mme d’Aligre. — Mauvaise sécurité du régent. — Création personnelle d’un second lieutenant général des galères en faveur du chevalier de Rancé. — Folie du duc de Mortemart, qui envoie au régent la démission de sa charge pour la seconde fois. — Je la fais déchirer avec peine, et j’obtiens après la survivance de sa charge pour son fils. — Ma dédaigneuse franchise avec le duc de Mortemart. — Survivances des gouvernements du duc de Charost à son fils ; de grand maître de la garde-robe ; des gouvernements de Normandie et de Limousin, aux fils des ducs de La Rochefoucauld, de Luxembourg et de Berwick, et du pays de Foix au fils de Ségur, qui épouse une bâtarde, non reconnue, de M. le duc d’Orléans. — La Fare, lieutenant général de Languedoc, et l’abbé de Vauréal maître de l’oratoire. — Gouvernement de Douai à d’Estaing. — Mme la duchesse d’Orléans, qui s’étoit tenue enfermée depuis le lit de justice, revoit le monde et joue.20
Chapitre iii. — Efforts du duc du Maine, inutiles, pour obtenir de voir M. le duc d’Orléans et se justifier. — Députation du parlement au régent sur ses membres prisonniers. — Le parlement de Bretagne écrit en leur faveur au régent. — Le parlement de Bretagne écrit à celui de Paris, qui lui répond. — Le régent demeure ferme. — Menées en Bretagne. — Le régent entraîné maintient très mal à propos Montaran, trésorier des états de Bretagne, qui le vouloient faire compter et lui ôter cet emploi. — Le comte Stanhope passe trois semaines à Paris revenant d’Espagne en Angleterre. — Riche flotte d’Amérique arrivée à Cadix. — Les conseils sur leur fin, par l’intérêt de l’abbé Dubois et de Law. — Appel du cardinal de Noailles, etc., de la constitution Unigenitus. — Il se démet de sa place de chef du conseil de conscience. — Tous les conseils particuliers cassés. — L’abbé Dubois fait secrétaire d’État des affaires étrangères, et Le Blanc secrétaire d’État de la guerre. — Brancas et le premier écuyer conservent leurs départements ; plusieurs des conseils leurs appointements. — Canillac entre au conseil de régence. — La Vrillière a la feuille des bénéfices. — Le comte d’Évreux, Coigny, Biron, Asfeld, demeurent comme ils étoient. — Admirable mandement publié par le cardinal de Noailles sur son appel de la constitution. — Fêtes données à Chantilly à Mme la duchesse de Berry. — Le frère du roi de Portugal incognito à Paris. — Mariage du roi Jacques d’Angleterre, dit le chevalier de Saint-Georges, avec une Sobieska, qui, en allant le trouver avec la princesse sa mère, est arrêtée à Inspruck par ordre de l’empereur. — Tyrannie étendue à cet égard. — Faiblesse du régent pour le traitement du duc du Maine. — Autres gens des conseils récompensés. — Bonamour et sept membres du parlement de Bretagne exilés, puis quatre autres encore. — Mme la duchesse d’Orléans à l’Opéra. — Curiosité sur les tapis. — Mort du maréchal-duc d’Harcourt et de l’abbé de Louvois. — Conseillers d’État pointilleux et moqués. — Koenigseck ambassadeur de l’empereur à