Malgré la situation des finances, il reprit à M. le duc d’Orléans un nouveau débordement de pensions. Il en donna une de six mille livres, et une autre de quatre mille livres attachée au grade de lieutenant général et à celui maréchal de camp, avec cette explication : qu’elles seroient incompatibles avec un gouvernement ou avec une autre pension ; mais que, si la pension étoit moindre, elle seroit portée jusqu’à cette fixation. Cela alloit bien loin au grand nombre et n’en obligeoit aucun en particulier. La vieille Montauban, dont il a été quelquefois parlé ici, en eut une de vingt mille livres, et M. de Montauban, cadet du prince de Guéméné, une de six mille. La duchesse de Brissac, sœur de Vertamont, qui étoit fort pauvre, et que son frère, premier président du grand conseil, logeoit et nourrissoit, en eut une aussi de six mille livres. Mme de Coetquen, du Puy-Vauban, Polastron, la fille de feu Puysieux, veuve de Blanchefort, grand joueur, et son fils, en eurent chacun une de quatre mille livres ; et huit ou dix autres personnes qui trois, qui deux mille francs. J’en obtins une de huit mille livres pour Mme la maréchale de Lorges, et une de six mille livres pour la maréchale de Chamilly, dont le Mississipi