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sur l’éducation. — M. le Duc convient avec moi de la réduction des bâtards en leur rang de pairie, au prochain lit de justice. — Nous nous donnons le même rendez-vous pour le lendemain.331
Chapitre xviii. — Je rends compte au régent de ma conversation avec M. le Duc. — Hoquet du régent sur l’élévation des sièges hauts comme à la grand’chambre, qui m’inquiète sur sa volonté d’un lit de justice. — Récit d’une conversation du régent avec le comte de Toulouse, bien considérable. — Probité du comte, scélératesse de son frère. — Misère et frayeur du maréchal de Villeroy. — Nécessité de n’y pas toucher. — Je tâche de fortifier le régent à ne pas toucher à M. du Maine. — Propos sur le rang avec Son Altesse Royale. — Mes réflexions sur le rang. — Conférence chez le duc de La Force. — Sage prévoyance de Fagon et de l’abbé Dubois. — Inquiétude de Fontanieu pour le secret. — Il remédie aux sièges hauts. — Entretien entre M. le Duc et moi dans le jardin des Tuileries, qui veut l’éducation plus fermement que jamais. — Je lui fais une proposition pour la différer, qu’il refuse. — Sur quoi je le presse avec la dernière force. — Outre l’honneur, suites funestes des manquements de parole. — Disposition de Mme la Duchesse sur ses frères toute différente de Mme la duchesse d’Orléans. — Prince de Conti à compter pour rien. — J’essaye à déranger l’opiniâtreté de M. le Duc sur avoir actuellement l’éducation, par les réflexions sur l’embarras de la mécanique. — Je presse vivement M. le Duc. — Il demeure inébranlable. — Ses raisons. — Je fais expliquer M. le Duc sur la réduction des bâtards au rang de leur pairie. — Il y consent. — Je ne m’en contente pas. — Je veux qu’il en fasse son affaire, comme de l’éducation même, et je le pousse fortement. — Trahison des Lassai. — M. le Duc désire que je voie les trois divers projets d’édits, qu’il avoit donnés au régent. — Millain ; quel. — Je déclare à M. le Duc que je sais du régent que la réduction du rang des bâtards est en ses mains, et que le régent la trouve juste. — Je presse fortement M. le Duc. — M. le Duc me donne sa parole de la réduction des bâtards au rang de leur pairie. — Je propose à M. le Duc de conserver le rang sans changement au comte de Toulouse par un rétablissement uniquement personnel. — Mes raisons. — M. le Duc consent à ma proposition en faveur du comte de Toulouse, et d’en faire dresser la déclaration. — Je la veux faire aussi, et pourquoi. — Raisonnement encore sur la mécanique. — Renouvellement de la parole de M. le Duc de la réduction susdite des bâtards. — Dernier effort de ma part pour le détourner de l’éducation et de toucher au duc du Maine.352
Chapitre xix. — Millain chez moi, avec ses trois projets d’édits, me confirme la parole de M. le Duc sur le rang ; me promet de revenir le lendemain matin. — Satisfaction réciproque. — Je rends compte au régent de ma conversation avec M. le Duc. — Son Altesse Royale déterminée à lui donner l’éducation. — Je proteste avec force contre la résolution de toucher au duc du Maine ; mais, ce parti pris, je demande alors très vivement la réduction des bâtards au rang de leur pairie. — Cavillations du régent. — Je le force dans tous ses retranchements. — Je propose au régent le rétablissement du comte de Toulouse, qu’il approuve. — Reproches de ma part. — Je propose au régent les inconvénients mécaniques, et les discute avec lui. — Je l’exhorte à fermeté. — Avis d’un projet peu apparent de finir la régence, que je mande au régent. — M. le Duc vient chez