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de l’expédition de Sicile, il introduit une négociation d’accommodement avec Rome. — Son artifice. — Les Espagnols dans la ville de Messine.205
Chapitre xii. — Court exposé depuis 1716. — Négociation secrète de Cellamare avec le duc d’Ormond caché dans Paris, où cet ambassadeur continue soigneusement ses criminelles pratiques, que le régent n’ignore pas. — Avis, vues et conduite de Cellamare. — Fâcheux état du gouvernement en France. — Quadruple alliance signée à Londres le 2 août, puis à Vienne et à la Haye. — Ses prétextes et sa cause. — Dubois. — Morville en Hollande très soumis aux Anglois. — Conduite de Beretti et de Monteléon. — Plaintes réciproques des Espagnols et des Anglois sur le commerce. — Violence du czar contre le résident de Hollande. — Plaintes et défiances du roi de Sicile. — Conduite de l’Angleterre à son égard, et de la Hollande à l’égard du roi d’Espagne. — Projets de l’Espagne avec la Suède contre l’Angleterre. — Mouvements partout causés par l’expédition de Sicile. — Vues, artifices, peu de ménagement de l’abbé Dubois pour M. le duc d’Orléans. — Conduite et propos d’Albéroni. — Sa scélérate duplicité sur la guerre, aux dépens du roi et de la reine d’Espagne. — Ses artificieux discours au comte de Stanhope, qui n’en est pas un moment la dupe. — Albéroni et Riperda en dispute sur un présent du roi d’Angleterre au cardinal. — Embarras de Rome. — Le pape et le roi d’Espagne fortement commis l’un contre l’autre. — Poison très dangereux du cardinalat. — Lit de justice des Tuileries qui rend au régent toute son autorité. — Les Espagnols défaits ; leur flotte détruite par Bing. — Fausse joie de Stairs. — Sages et raisonnables désirs. — Cellamare de plus en plus appliqué à plaire en Espagne par ses criminelles menées à Paris. — Galions arrivés à Cadix. — Demandes du roi d’Espagne impossibles. — Le comte de Stanhope part de Madrid pour Londres, par Paris. — Fin des nouvelles étrangères.222
Chapitre xiii. — J’ai pris tout ce qui est d’affaires étrangères de ce que M. de Torcy m’a communiqué. — Matériaux indiqués sur la suite de l’affaire de la constitution, très curieux par eux-mêmes et par leur exacte vérité. — Religion sur la vérité des choses que je rapporte. — Réflexions sur ce qui vient d’être rapporté des affaires étrangères. — Albéroni et Dubois. — État de la France et de l’Espagne avant et après les traités d’Utrecht. — Fortune d’Albéroni. — Caractère du roi et de la reine d’Espagne. — Gouvernement d’Albéroni. — Court pinceau de M. le duc d’Orléans et de l’abbé Dubois, des degrés de sa fortune. — Perspective de l’extinction de la maison d’Autriche, nouveau motif à la France de conserver la paix et d’en profiter. — Considération sur l’Angleterre, son intérêt et ses objets à l’égard de la France, et de la France au sien. — Folle ambition de l’abbé Dubois de se faire cardinal, dès ses premiers commencements. — Artifices de Dubois pour se rendre seul maître du secret de la négociation d’Angleterre, et son perfide manège à ne la traiter que pour son intérêt personnel, aux dépens de tout autre. — Dubois vendu à l’Angleterre et à l’empereur pour une pension secrète de quarante mille livres sterling et un chapeau, aux dépens comme éternels de la France et de l’Espagne. — Avantages que l’Angleterre en tire pour sa marine et son commerce, et le roi d’Angleterre pour s’assurer de ses parlements.239