Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1857, octavo, tome 16.djvu/4

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE PREMIER.


L’empereur accepte le projet de paix. — Les Anglois haïssent, se plaignent, demandent le rappel de Châteauneuf de Hollande. — Leur impudence à l’égard du régent. — Guidés par Dubois, ils pressent et menacent l’Espagne. — L’empereur ménage enfin les Hollandois. — Erreur de Monteléon. — Difficulté et conduite de la négociation du roi de Sicile à Vienne. — Énormité contre M. le duc d’Orléans des agents du roi de Sicile à Vienne, qui échouent en tout. — Sage conduite et avis de Monteléon. — La Hollande, pressée d’accéder au traité, recule. — Beretti, par ordre d’Albéroni, qui voudroit jeter le Prétendant en Angleterre, tâche à lier l’Espagne avec la Suède et le czar prêts à faire leur paix ensemble. — Sages réflexions de Cellamare. — Son adresse à donner de bons avis pacifiques en Espagne. — Dangereuses propositions pour la France du roi de Sicile à l’empereur. — Provane les traite d’impostures ; proteste contre l’abandon de la Sicile, et menace la France dans Paris. — Nouvelles scélératesses du nonce Bentivoglio. — Fortes démarches du pape pour obliger le roi d’Espagne de cesser ses préparatifs de guerre contre l’empereur. — Autres griefs