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matiques nécessaires pour l’exercice de leur science. Le dessus de l’édifice est une terrasse pavée de cailloux ; l’on y dresse des lunettes selon le besoin.

Comme ce terrain est au milieu des carrières, on a fait des descentes qui conduisent dans des voûtes naturelles si profondes et si étendues, qu’on auroit peine à ne s’y pas égarer sans guide ; les lumières mêmes ne peuvent pas résister à l’humide fraîcheur qui y domine ou n’y peut aller qu’avec des flambeaux.

Cet édifice renferme encore beaucoup d’autres singularités qui demanderoient un trop long détail.

Outre l’édifice de pierre, on a encore fait apporter et dresser à côté la tour de bois qui étoit à la machine de Marly, avant qu’elle fût construite en pierre. Cette tour de bois est encore plus élevée que l’Observatoire, et par conséquent très-utile pour l’observation des astres.


Dépenses de l’Observatoire.
Années livres sols den.
1667 57 758 4 »
1668 99 744 3 »
1669 135 293 6 »
1670 138 694 9 »
1671 118 657 19 6
1672 50 305 14 8
1673 21 803 16 2
1674 14 766 9 »
1675 14 393 13 »
1676 13 225 13 »
1677 27 894 7 »
1678 2 999 18 »
1679 5 195 9 »
1680 5 902 11 6
1681 2 047 10 »
1682 3 407 4 »
1683 2 197 10 6

Depuis, pour transporter la tour de bois de Marly et la mettre en place.

10 886 7 4
Somme totale. 725 174 4 8

Sept cent vingt-cinq mille, cent soixante-quatorze livres, quatre sols, huit deniers.

Depuis 1683 jusqu’en 1690, il n’a été fait que très-peu de dépenses à l’Observatoire, hors pour le transport et emplacement de ladite tour de bois.