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Distinction et préférence du barreau de la cheminée sur l’autre. — Usurpation aussi singulière qu’indécente du débourrage et surbourrage des places près le coin du roi. — Nouvelle usurpation aux bas sièges d’un couvercle sur le banc des présidents. — Saluts. — Origine de la séance du grand chambellan sur les marches du trône au lit de justice. — Nouveauté, en 1715, du passage des princes du sang par le petit degré du roi pour monter à sa suite aux hauts sièges, au lit de justice. — Siège unique du chancelier, et du garde des sceaux en son absence, aux Te Deum et au lit de justice ; en ce dernier comment couvert. — Pairs ecclésiastiques rétablis en leur préséance sur les cardinaux au parlement, le roi présent ou absent, par la décision de Louis XIV, qui n’a point été enfreinte. — Vaine tentative et honteuse du cardinal Dubois. — Nouveauté, indifférente et consentie pour commodité, de la séance des officiers de la couronne au-dessous des pairs ecclésiastiques, au lieu d’au-dessous des pairs laïques, au premier lit de justice de Louis XV, qui subsiste depuis. — Choix donné des deux côtés au duc de Coislin, évêque de Metz ; pourquoi il préfère le droit.334
Chapitre xix. — Courte récapitulation. — État premier des légistes. — Second état des légistes. — Troisième état des légistes. — Quatrième état des légistes. — Cinquième état des légistes. — Sixième état des légistes. — Septième état des légistes devenus magistrats. — Parlements et autres tribunaux. — Légistes devenus magistrats ne changent point de nature. — Origine du nom de cour des pairs arrogé à soi par le parlement de Paris. — Origine des enregistrements. — Incroyables abus. — Fausse mais utile équivoque du nom de parlement ; sa protection ; son démêlement. — Anciens parlements de France. — Parlements d’Angleterre. — Moderne chimère du parlement de se prétendre le premier corps de l’État, réfutée. — Époque du tiers état. — Parlement uniquement cour de justice pour la rendre aux particuliers, incompétent des choses majeures et des publiques. — Parlement ne parle au roi, et dans son plus grand lustre, que découvert et à genoux comme tiers état. — Inhérence de la partie de légiste jusque dans le chancelier. — Jamais magistrat du parlement ni d’ailleurs, député aux états généraux, ne l’a été que pour le tiers état, quand même il seroit d’extraction noble. — Exemples d’assemblées où la justice a fait un corps à part, jamais en égalité avec l’Église ni la noblesse, et jamais aux états généraux jusqu’aux derniers inclus de 1614. — Absurdité de la représentation ou de l’abrégé des états généraux dans le parlement. — Court parallèle du conseil avec le parlement. — Conclusion de toute la longue digression.362
Chapitre xx. — M. du Maine, devenu prince du sang, me dit un mot du bonnet, que je laisse tomber. — M. du Maine, sans qu’on pût s’y attendre, s’offre sur l’affaire du bonnet, dont il n’étoit pas question, et, à force d’art et d’avances, jette les ducs dans le danger du refus ou de l’acceptation. — Il répond du roi, du premier président et du parlement. — On accepte, et pourquoi, mais malgré soi, les offres du duc du Maine. — M. du Maine répond des princes du sang et de Mme la Princesse. — Merveilles du premier président aux ducs de Noailles et d’Aumont. — Le roi parle le premier à d’Antin du bonnet. — Échappatoire préparée. — M. du Maine exige un court mémoire au roi. — Précautions