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5 et 6. Lettres de décembre 1676, qui déclarent Louis-Auguste de Bourbon capable de posséder toutes charges et qu’il seroit nommé duc du Maine. (Le comte de Toulouse n’a rien eu d’écrit pour porter ce nom.)

Ainsi cette déclaration donna la faculté que le fait avoit précédé de deux ans, tant pour les charges que pour l’appellation de duc du Maine, et suppose en lui d’avance, comme on le va voir, le nom de Bourbon qu’il n’avoit pas.

7. Le comte de Vexin, tout contrefoit, nommé à l’abbaye de Saint-Germain des Prés et à celle de Saint-Denis ; mort le 10 janvier 1683, à dix ans et demi, dans l’abbatial de Saint-Germain des Prés.

8 et 9. Lettres patentes portant que le duc du Maine, le comte de Vexin, Mlle de Nantes et Mlle de Tours, porteront le surnom de Bourbon, et se succéderont les uns aux autres tant pour les biens qu’ils ont reçus de notre libéralité, que pour ceux qu’ils pourront acquérir d’ailleurs, comme aussi que leurs enfants se succéderont selon l’ordre des successions légitimes. Données au mois de janvier 1680, registrées en parlement le 11 janvier même année, et en la chambre des comptes le lendemain.

Ainsi les voilà égalés aux autres hommes, élevés du néant à la condition commune, enrichis de tous les droits des légitimes dans la société, en même temps décorés du surnom de la maison régnante, et de noms de provinces que les princes du sang même ne portent pas.

10. Don fait (c’est-à-dire arraché pour tirer de Pignerol M. de Lauzun) au duc du Maine de la principauté de Dombes, etc., par Mademoiselle, 2 février 1681.

Lettres de légitimation en faveur de Françoise-Marie, née en mai 1677 (Mlle de Blois, depuis duchesse d’Orléans), et de Louis-Alexandre, né le 6 juin 1678 (le comte de Toulouse), avec permission de porter le nom de Bourbon ; et la faculté tant à eux qu’à Louis-Auguste, Louis-César, Louise-Françoise,