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CHAPITRE IX.


Degrés rapides qui, du plus profond non-être, portent à la capacité de porter à la couronne, par droit de naissance, la postérité sortie du double adultère du roi et de Mme de Montespan. — Adresse de la réception de César, duc de Vendôme, au parlement. — Traversement du parquet par les princes du sang ; son époque. — Réflexions. — Position de l’esprit du roi sur ses bâtards paroît bien peu égale.


1. Lettres de légitimation en faveur de Charles-Louis (le chevalier de Longueville), avec permission de porter le nom de bâtard d’Orléans, et déclaré capable de posséder toutes charges ; vérifiées au parlement sans que le nom de la mère y fût exprimé ; dont c’est le premier exemple, 7 septembre 1673.

Telle fut la planche pour légitimer les enfants du roi, leur faire porter le nom de Bourbon, leur pouvoir donner des charges, et sans nommer Mme de Montespan.

2. Lettres de légitimation en faveur de Louis-Auguste, né dernier mars 1670 (le duc du Maine) ; de Louis-César, né 1672 (le comte du Vexin) ; de Louise-Françoise, née en 1673 (Mlle de Nantes, depuis Mme la Duchesse) ; toutes de décembre 1673, vérifiées 20 des mêmes mois et an.

3. Noms de provinces imposés, qui ne se donnent qu’à des fils de France.

4. Avant le pouvoir, le duc du Maine pourvu en février 1674, c’est-à-dire avant l’âge de quatre ans, de la charge de colonel général des Suisses et Grisons.

Lettres de légitimation en faveur de Louise-Marie-Antoinette (Mlle de Tours), janvier 1676. Elle mourut 15 septembre 1681.