son cabinet, et, comme il en avoit toujours été parfaitement content, il lui permit de venir à Marly toutes les fois qu’il le voudroit. Comme il se proposa d’user souvent de cette liberté, il se logea à Versailles, vint souvent à Marly, où le roi le distingua toujours, et le vit plusieurs fois dans son cabinet. Avec toutes ses mesures, sa sagesse et sa modestie, les affaires d’Espagne, qu’il connoissoit à fond, et celles de cette cour, qu’outre ses épreuves particulières il avoit vues à revers, il ne raccommoda pas la princesse des Ursins dans l’esprit du roi. Tant qu’il demeura en ce pays-ci il fut fort accueilli de la cour, et toujours avec le roi et ses ministres sur un grand pied de privance et de distinction, sans jamais sortir des bornes de sa discrétion et de sa modestie. Cellamare eut aussi la liberté de venir sans demander, de temps en temps à Marly faire sa cour, mais sans coucher ; le cardinal del Giudice l’avoit obtenu ainsi.
CHAPITRE VIII.