mêmes fonctions que le chancelier, ayant pris sa place et signant les arrêts comme lui. Il y a un règlement pour cela qui ne dit [rien autre chose] sinon qu’en attendant que le roi ait pourvu à la charge de chancelier, M. Haligre comme doyen fera les fonctions pour l’expédition des affaires de justice et des finances. »
L’aventure de Vardes et de Mme la Comtesse a été racontée par Mme de La Fayette[1] et par Mme de Motteville[2]. M. Amédée Renée, dans ses Nièces de Mazarin, ouvrage où il a su rendre la science agréable et piquante, a rappelé ces intrigues qui causèrent une véritable révolution a la cour de Louis XIV, en faisant bannir deux personnages renommés par leur élégance, leur esprit et leurs brillantes aventures. Le comte de Guiche[3] et Vardes[4] ne se relevèrent pas de cette disgrâce. On peut ajouter aux documents relatifs à ces intrigues le récit qu’en a tracé Olivier d’Ormesson[5] : « M. de Bar nous dit une intrigue découverte à la cour, et comme je l’ai sue aussi d’autres personnes et qu’elle peut avoir des suites, je la veux écrire tout entière, comme je l’ai apprise. Il y a quelques années que l’intelligence de Madame avec M. le comte de Guiche fit un grand éclat[6]. M. le comte de Guiche fut envoyé en Lorraine, après l’accommodement de Lorraine, et il fit ensuite le voyage de Pologne.
- ↑ Histoire de Mme Henriette, coll. Petitot, t. LXIV, p. 410.
- ↑ Mémoires de Mme de Motteville, coll. Petitot, t. XLI, p. 180, 228.
- ↑ Armand de Grammont, comte de Guiche, né en 1637, mort en 1673.
- ↑ François-René du Bec-Crespin, marquis de Vardes, mort en 1688.
- ↑ Journal, IIe partie, fol. 97.
- ↑ 2. Ces événements sont de la fin de l’année 1662, d’après les Mémoires de Mme de Motteville.