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NOTES.


I. DES CHANCELIERS ET GARDES DES SCEAUX PENDANT LA PREMIERE MOITIÉ DU XVIIe SIÈCLE.


Page 70.


Les chanceliers et gardes des sceaux de la première moitié du xvii siècle ont été fort nombreux. Saint-Simon n’en parle qu’en passant et sans entrer dans les détails (p. 70 du présent volume). Un écrivain, qui avoit connu presque tous ces magistrats, comme il le dit lui-même, a donné sur eux les détails les plus précis. Voici ce passage des Mémoires inédits d’André d’Ormesson [1] :

« Philippe Hubault, comte de Chiverni, fut fait garde des sceaux en l’an 1577 et chancelier en l’an 1583 par le décès du chancelier de Birague, et tint les sceaux jusques en octobre 1588, qu’il fut disgracié. Le roi Henri III donna les sceaux à François de Montholon, fils du garde des sceaux de Montholon, ancien avocat de la cour et avocat de Ludovic, duc de Nevers, lequel (Montholon) n’avoit jamais vu le roi ni la cour. Après la mort de Henri III, en août 1589, il fut démis de sa charge, et les sceaux baillés en garde à Charles, cardinal DE BOURBON, puis au MARÉCHAL DE BIRON (ARMAND DE GONTAUT), qui les garda jusques en juillet 1590, que le roi les rendit audit comte et chancelier de Chiverni, qui demeura dans sa charge jusques à sa mort, qui fut au mois d’août 1599, en sa maison de Chiverni, près de Blois.

« Messire Pomponne de Bellièvre, fils de Claude de Bellièvre, premier président au parlement de Grenoble, ayant été président au parlement de Paris, surintendant des finances, employé en diverses ambassades, à la conférence de Suresne [2], au traité de Vervins, où

  1. Ms. fol. 11 et suiv.
  2. La conférence de Suresne, commencée le 29 avril 1593 entre Henri IV et les catholiques modérés, eut pour résultat l’abjuration de ce roi.