mais fort mesuré, [M. de Noailles] avouant même ses ménagements renouvelés par Mme la Duchesse, tellement qu’il ne fut pas jugé à propos de le presser davantage, mais bien d’attendre mieux du bénéfice du temps et d’en profiter quand il seroit possible.
CHAPITRE IV.
Comme je me suis étendu en détail, sur mon audience du roi, pour le faire mieux connoître par des faits et des choses particulières, aussi en ajouterai-je une ici qui entre fort dans ce dessein, et que le duc de Noailles, malgré ses réserves avec M. le duc d’Orléans, nous conta. Se trouvant en ces mêmes jours en tiers entre lui et moi, dans le cabinet de ce prince, la conversation se tourna sur Mme de Maintenon. Je pense que son neveu voulut nous faire sentir son intime situation avec elle, par ce fait qu’il nous raconta, et qui caractérise bien le roi et le genre de crédit de ses plus intrinsèques. Il nous dit que, encore qu’il fût vrai dans