Quant à la comtesse de Soissons, il n’est pas question d’elle ici. »
M. Amédée Renée passe en revue tous les auteurs qui ont parlé de cet événement : Mme de La Fayette, qui raconte que le poison fut donné dans une tasse de chocolat [1] ; Mademoiselle, qui croit aussi à un empoisonnement [2], mais sans parler de la comtesse de Soissons ; Dangeau, qui raconte que le roi dit en soupant : « La reine d’Espagne est morte empoisonnée dans une tourte d’anguilles ; la comtesse de Pernitz, les caméristes Zapata et Nina, qui en ont mangé après elle, sont mortes du même poison. » Enfin, si l’on en croit Louville, qui, par sa position à Madrid, mérite la plus grande confiance, « il n’est pas douteux que cette intéressante princesse, morte empoisonnée en 1689, n’ait payé de sa vie l’inutile empire qu’elle avoit su prendre sur son époux, s Ainsi, de tous les contemporains qui parlent de cet empoisonnement, Saint-Simon reste le seul qui ait accusé de ce crime Olympe Mancini, comtesse de Soissons ; et comme son récit est d’ailleurs invraisemblable, l’historien des Nièces de Mazarin a rendu un véritable service en le soumettant à une critique sévère.