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étoit, après la duchesse de Béthune, la grande âme de la gnose, et la mieux aimée de l’archevêque de Cambrai, qui de son diocèse gouvernoit toutes ces consciences. Ce fut par conséquent l’avis aussi du duc de Chevreuse ; et la considération de la duchesse de Beauvilliers, qui avec la plus grande amitié du monde, s’étoit prêtée à tout ce que le duc de Beauvilliers avoit voulu faire pour son frère, y entra pour beaucoup. Je vis ce choix avec douleur, qui dans la suite leur en donna beaucoup à eux-mêmes, et qui ne réussit pas comme ils l’avoient espéré à retirer le duc de Mortemart de l’obscurité et de la crapule, ni à rendre sa pauvre femme plus heureuse, qui méritoit tant de l’être.




CHAPITRE VI.


Bouffonneries de Courcillon, à qui on recoupe la cuisse. — Mort de la duchesse de Foix. — Mort de Fléchier, évêque de Nîmes. — Mort, caractère et testament de l’archevêque de Reims Le Tellier. — Cardinal de Noailles proviseur de Sorbonne. — Mort de Vassé. — Mort de Mme de Lassai. — Mort de Mme Vaubecourt. — Mort de l’abbé de Grandpré ; son sobriquet étrange. — Mort de M. le Duc. — Conduite de Mme la Duchesse. — Étrange contre-temps arrivé à M. le comte de Toulouse. — Nom et dépouille entière de M. le Duc donnés à M. son fils. — D’Antin chargé du détail de ses charges, puis de ses biens et de sa conduite. — Saintrailles et son caractère. — Caractère de M. le Duc. — Orgueil extrême de Mme la duchesse d’Orléans ; sa prétention de préséance pour ses filles sur les femmes des princes du sang. — Mesures sur cette dispute, et sa véritable cause. — Adroite prétention de la duchesse du Maine de précéder ses nièces comme tante. — Jugement du roi entre les princesses du sang mariées et filles en faveur des premières, où il fait d’autres décisions concernant son sang. — Mécanique des après-soupées du roi. — Le